Péridurale non obstétricale


Prendre-rendez vous

En association avec l'anesthésie générale, l'analgésie par la mise en place d'un cathéter de péridurale peut être proposée lors de chirurgies abdominales, pulmonaires, mammaires, gynécologiques et des membres inférieurs. La péridurale permet de réduire la sensibilité de la région opérée pendant et après l'intervention. L'anesthésiste place un cathéter autour de la membrane qui entoure la moelle épinière et injecte un anesthésique local à travers celui-ci. Cela bloque les signaux nerveux de douleur. La mobilité des membres peut être partiellement réduite. Parfois, un antidouleur peut également être administré. L'effet analgésique de la péridurale est prolongé en postopératoire grâce à l'injection continue d'un anesthésique local à travers le cathéter, ce qui permet de réduire la consommation de médicaments analgésiques à base de morphine et ses effets indésirables (nausées, démangeaisons, etc.).

  • Comme pour toute anesthésie, une consultation préalable chez l'anesthésiste est généralement nécessaire pour déterminer le type d'anesthésie le plus adapté à votre état de santé et à l'intervention. Des consignes vous seront fournies concernant les médicaments à arrêter, la durée du jeûne, etc. Entre la consultation préanesthésie et l'intervention, il est important de signaler tout problème de santé (rhume, fièvre, etc.) ou toute modification dans la prise de vos médicaments. Si besoin, contactez le service de préhospitalisation, ouvert du lundi au vendredi de 8h15 à 16h45.
  • À votre arrivée à l'hôpital, le personnel infirmier de la salle d'hospitalisation vous accueille, vous installe dans une chambre et vous prépare pour l'intervention. Évitez le maquillage, le vernis à ongles, les faux ongles, et ne portez pas de bijoux (y compris les piercings). Retirez les lunettes, les lentilles de contact, les prothèses auditives et dentaires avant de quitter la chambre pour la salle d'intervention.
  • Un médicament peut être prescrit pour vous détendre en attendant l'intervention.
  • Ensuite, vous êtes conduit(e) au bloc opératoire ou en salle d'examen. L'équipe soignante vérifie votre identité, le respect du jeûne, l'intervention prévue et le site opératoire. Plusieurs personnes peuvent vous poser les mêmes questions à des fins de sécurité.
  • En salle d'intervention, un cathéter est mis en place dans une veine, et une perfusion est connectée pour vous hydrater. Le matériel de surveillance est installé pour mesurer la tension artérielle, le rythme cardiaque, la saturation en oxygène, etc.
  • Lors de la mise en place du cathéter de péridurale, vous êtes éveillé(e). L'anesthésiste a besoin de vos indications et de vos sensations pendant la procédure. Dans certains cas spécifiques (pédiatrie, par exemple), cette technique est réalisée après l'induction de l'anesthésie générale.
  • Selon la situation, vous êtes assis(e) ou couché(e) sur le côté. L'anesthésiste palpe votre dos pour trouver le meilleur endroit pour placer le cathéter de péridurale.
  • Dans un premier temps, il/elle engourdit la peau et les tissus avec un anesthésique local.
  • Ensuite, en poussant légèrement sur le dos pendant la procédure, vous êtes encouragé(e) à maximiser l'espace entre les vertèbres. L'infirmier(ère) et l'anesthésiste vous aident à adopter la bonne position pour faciliter la réalisation de la péridurale. Il est important de maintenir cette position tout au long de la procédure.
  • L'anesthésiste place un cathéter autour de la membrane qui entoure la moelle épinière. À travers ce cathéter, il/elle injecte un anesthésique local, semblable à celui utilisé par votre dentiste ou médecin traitant pour suturer une plaie. Parfois, un antidouleur peut également être administré. Ce cathéter restera en place pendant 24 à 48 heures.
  • Cette technique peut causer une légère gêne dans la région où l'anesthésiste travaille. Si vous ressentez malgré tout une douleur dans le dos, la jambe ou la cuisse, signalez-le tout en restant immobile pour que la procédure se déroule correctement.

L'avantage principal de la péridurale est de réduire les douleurs postopératoires, ce qui permet de diminuer la consommation de médicaments analgésiques à base de morphine et leurs effets indésirables (nausées, démangeaisons, etc.).

Inconvénients et risques de la péridurale

Le principal risque postopératoire est l'apparition de maux de tête, pour lesquels l'anesthésiste peut proposer différents traitements. Parmi les autres risques courants, on trouve des démangeaisons généralisées et un risque d'incapacité à uriner spontanément tant que la péridurale est en place. Cela peut être traité en plaçant une sonde urinaire.

Le risque de paraplégie après une péridurale est aujourd'hui exceptionnel. Pour réduire ce risque, l'anesthésiste prête une attention particulière lors de la visite préopératoire pour vérifier l'absence de contre-indications. Il recherche notamment les signes d'infection, les problèmes neurologiques éventuels, les problèmes de coagulation et la prise de médicaments qui pourraient interférer.

D'autres effets indésirables liés à la péridurale peuvent survenir. Une liste non exhaustive a été établie par la SBAR (Société Belge d'Anesthésie-Réanimation) : C'est par ici !

Les règles de jeûne qui s'appliquent à l'anesthésie générale sont également valables pour la péridurale, puisqu'elle est associée à une anesthésie générale.

La question est vague et doit être traitée au cas par cas. Lors de la consultation préalable, l'anesthésiste vous questionnera sur l'origine de vos douleurs dorsales (lumbago, hernie discale, canal lombaire étroit, etc.) et les traitements que vous avez suivis. Fournissez autant d'informations que possible lors de la consultation préanesthésie et apportez des rapports médicaux si vous en avez. Signalez également si vous souffrez de lésions nerveuses (neuropathies) liées ou non à ce problème de dos.
En effet. La péridurale est entretenue pendant 48 à 72 heures après l'intervention, voire plus longtemps. En raison des légères perturbations physiologiques, notamment une baisse de tension, vous serez installé(e) dans une chambre équipée d'un appareillage pour surveiller régulièrement et automatiquement votre pression artérielle et votre rythme cardiaque. La force dans les membres inférieurs sera réduite pendant ces jours, ce qui empêchera la marche et le lever. Cette force sera régulièrement évaluée. Si les conditions le permettent, vous serez aidé(e) à vous asseoir dans un fauteuil par les infirmiers. Il se peut aussi qu'une évacuation automatique de la vessie soit nécessaire via une sonde urinaire, car la péridurale limite l'activité musculaire de la vessie et empêche la vidange spontanée.