Hypnose

ou "hypno-sédation"


Prendre-rendez vous

La technique de l'hypnosédation, pratiquée par un(e) anesthésiste, combine l'hypnose, la sédation intraveineuse consciente et une anesthésie locale du site opératoire si une chirurgie est programmée.

L'hypnose représente un état de conscience altéré où la personne établit un lien particulier avec elle-même et son environnement. Elle se définit comme une focalisation de l'attention. L'anesthésiste vous accompagnera pour atteindre cet état. Celui-ci est unique, se distinguant des états de veille et de sommeil. La technique a été validée par des IRM réalisées sur des patient(e)s en état d'hypnose.

C'est un état naturel que l'on peut spontanément expérimenter au quotidien (par exemple, lorsqu'on est absorbé(e) par une lecture captivante et qu'on ne perçoit plus ce qui se passe autour. Ou en conduisant, lorsque notre esprit est ailleurs et qu'on réalise le trajet automatiquement).

L'hypnose mobilise vos ressources personnelles pour vous aider à atteindre vos objectifs : soins, examens, interventions chirurgicales, de manière confortable, de l'amorce jusqu'à la fin de la procédure. Vous en retirerez également des bénéfices après l'intervention.

La sédation intraveineuse consciente est une méthode d'anesthésie qui permet de subir certains examens et interventions tout en restant calme et à l'aise. Des médicaments sédatifs et/ou analgésiques sont administrés à faibles doses pendant toute la procédure. L'hypnose permet de réduire les doses normalement requises en sédation, tout en autorisant des gestes plus importants.

L'anesthésie locale, pratiquée par le chirurgien, insensibilise la zone opératoire.

L'objectif de l'hypnosédation est de demeurer conscient(e) et à l'aise lors de certaines chirurgies, examens ou soins. Souvent motivé(e) par le désir d'éviter une anesthésie générale, d'optimiser le confort, voire par simple curiosité, le(la) patient(e) joue un rôle central.

Cette technique n'est pas applicable à toutes les interventions. La liste exhaustive des procédures possibles n'est pas définie ; il est préférable d'en discuter avec le praticien et l'anesthésiste qualifié.

  • Lors de la consultation préanesthésie, comme pour toute autre forme d'anesthésie, il est primordial de rencontrer l'anesthésiste pour établir le choix le mieux adapté à votre santé et à l'opération prévue. Les informations spécifiques sur cette technique vous seront communiquées lors de la consultation ou par téléphone. Il est impératif de signaler tout problème de santé (rhume, fièvre, etc.) entre la consultation préanesthésie et l'intervention, de même que toute modification de vos médicaments.
  • Lorsque vous arrivez à l'hôpital, le personnel infirmier vous installe dans une chambre et vous prépare pour l'intervention. Le maquillage, le vernis à ongles et les faux ongles doivent être évités. Les bijoux, y compris les piercings, doivent rester à la maison. Les lentilles de contact, les lunettes et les prothèses dentaires sont retirées avant la salle d'intervention. Vous êtes ensuite conduit(e) au bloc opératoire ou en salle d'examen.
  • L'équipe soignante confirme votre identité, respecte le jeûne, vérifie l'intervention prévue et le site opératoire. Plusieurs personnes peuvent vous poser les mêmes questions à plusieurs reprises pour assurer la sécurité. En salle d'intervention, un cathéter est placé dans une veine, et une perfusion est administrée pour vous hydrater. Le monitoring est en place : tension artérielle, rythme cardiaque, saturation en oxygène, etc.
  • Lorsque vous êtes confortablement installé(e) pour l'intervention, l'anesthésiste collabore avec vous pour induire l'état d'hypnose. Tout au long de l'intervention, il/elle vous parle pour maintenir cet état. Si nécessaire, des médicaments analgésiques ou sédatifs sont administrés via le cathéter. L'anesthésiste veille à votre confort et aux paramètres surveillés.
  • Les analgésiques sont déjà administrés avant/après l'intervention pour assurer votre confort après l'hypnosédation. À la fin de l'intervention, l'anesthésiste vous ramène à la réalité et vous sort de l'état d'hypnose. Vous retrouvez rapidement vos sensations habituelles.
  • De retour dans le service d'hospitalisation, le personnel soignant continue de vous prendre en charge selon les directives médicales. Selon l'intervention, vous êtes autorisé(e) à boire et à manger à différents rythmes. Signalez tout problème au personnel soignant pendant votre séjour pour une meilleure prise en charge périopératoire.
  • L'hypnosédation est toujours administrée par un(e) anesthésiste formé(e) à la technique. Il/elle peut évaluer votre confort, administrer des médicaments par voie intraveineuse, surveiller vos fonctions vitales et, si nécessaire, réaliser une anesthésie générale.
  • Participation active en restant conscient(e) en cours d'intervention.
  • Réduction de la consommation d'antidouleurs et de sédatifs.
  • Diminution des nausées, des douleurs, de l'anxiété et de la fatigue postopératoires.
  • Retour plus rapide aux activités professionnelles.
  • Satisfaction élevée du(de la) patient(e).
  • Inapplicable à toutes les interventions.
  • Difficilement réalisable chez certains patient(e)s.
  • Risque lié aux médicaments administrés (effets secondaires, allergie).
  • L'allergie préexistante à l'un de ces médicaments peut contre-indiquer l'hypnosédation.
Le passage de l'hypnosédation à l'anesthésie générale est extrêmement rare (0,23% d'expérience). Les raisons peuvent être chirurgicales ou un échec de la technique. C'est pourquoi une préparation similaire à l'anesthésie générale est effectuée. Les consignes de jeûne et les examens préopératoires doivent être respectés.

Les règles de jeûne qui s'appliquent à l'anesthésie générale sont également valables pour l'hypnose. Cela s'explique par le fait que l'hypnose peut parfois nécessiter une anesthésie générale imprévue.

L'induction dure quelques minutes. La durée de l'anesthésie sous hypnose dépend de l'intervention et est similaire à une anesthésie générale. Le réveil de l'état d'hypnose est instantané.
L'hypnose diminue le stress et la douleur. L'anesthésie locale rend la zone opérée insensible. Si un inconfort survient, signalez-le à l'anesthésiste via un code préétabli. Il/elle réglera le problème en ajustant les médicaments, tout en vous maintenant en état d'hypnose.
Non, car vous n'êtes pas endormi(e), mais en état d'hypnose. La profondeur de l'état d'hypnose peut fluctuer pendant la chirurgie, mais l'anesthésiste s'assure que vous restez confortable.
L'état d'hypnose est accessible à tous, car c'est un état naturel. La plupart des patient(e)s réussissent avec succès. Toutefois, dans certains cas, une anesthésie générale peut être nécessaire, notamment si les conditions chirurgicales ne permettent pas de travailler sous hypnosédation.
C’est toujours un(e) anesthésiste qui s’occupe des hypnosédations.  Il/elle a suivi une formation particulière pendant laquelle il/elle a appris à maîtriser la technique et à l’utiliser.

De plus, il/elle est à même de pouvoir évaluer votre confort, d’injecter au besoin des médicaments en intraveineux, de surveiller vos fonctions vitales (respiration, rythme cardiaque, pression artérielle, …) et de veiller ainsi à votre sécurité en cours d’intervention.  Par ailleurs, il/elle peut réaliser une anesthésie générale si cela s’avère nécessaire.

Dr. ETIENNE Arnaud.